1) Le motif principal tient aux avis exprimés par les chrono-biologistes, lesquels mentionnent les effets néfastes d’une concentration des apprentissages sur 4 jours : perte d’une matinée d’apprentissages fondamentaux, journées de six heures trop longues et coupure du mercredi perturbant le rythme de la semaine.
La France est l'un des pays d’Europe où le nombre de jours de classe est le plus bas, mais également le plus concentré sur l’année (140 jours/an, pour près de 200 en Allemagne, Grande-Bretagne, Danemark, Italie).
En outre, l’équilibre des rythmes de sommeil qui commande un coucher régulier pour l’enfant, est bouleversé par la coupure du mercredi.
2) S’y ajoutent des motifs subsidiaires, mais non négligeables, tenant à la rigidité de la future organisation proposée par la commune.
Avançant des contraintes budgétaires qui seraient tout aussi lourdes que lors du passage à 4,5 jours ainsi qu’une perte de la qualité de l’encadrement, la ville ne proposera pas d’accueil pour une demi- journée (matin ou après-midi), mais uniquement pour la journée, pas plus que la possibilité de déjeuner à l’extérieur de l’école (alors même que cette souplesse est proposée pour l’accueil des vacances scolaires), contrairement à ce qui a toujours existé lorsque la Ville avait un horaire scolaire réparti sur 4 jours.
La question financière ne saurait peser dans la balance tant que la municipalité se refuse à chiffrer le coût du passage à 4,5 jours opéré il y a 3 ans et le coût du passage à 4 jours.
Quant à la difficulté de recruter pour une demi-journée et à la qualité de l’encadrement qui s’ensuit, elle nous semblait pouvoir être réglée par la proposition des parents de payer comme antérieurement un tarif forfaitaire pour la journée (que l’accueil de l’enfant soit pour la journée ou la demi-journée) corrélée avec des réservations sur une périodicité à déterminer.
La Municipalité invoque aussi une hausse importante de fréquentation en cas d’accueil à la demi- journée, mais là encore, il s’agit d’une supposition théorique non documentée, puisqu’elle n’a pas sondé les parents sur leurs intentions réelles. Si l’on part sur les chiffres actuels de l’accueil du mercredi présentés dans le PEDT en juin dernier, ils sont loin de refléter la fréquentation massive mise en avant (522 enfants pour l’ensemble de la Ville sur un effectif de 1656, soit 1 enfant sur 3).
Le seul argument que nous retenons tient aux sorties durant la journée entière, qui seraient rendues en effet plus compliquées en cas d’accueil pour une demi-journée. Mais dans la mesure où elles étaient loin d’être systématiques le mercredi dans l’organisation antérieure sur 4 jours, l’argument pèse moins que la somme de ceux qui militent en faveur du maintien à 4,5 jours et la Ville s’est d’ailleurs bien gardée de proposer chaque mercredi des sorties pour la journée entière.
En outre, cette souplesse d’organisation offrait aux familles qui le pouvaient une possibilité d’allègement de la journée de l’enfant tout en permettant aux parents contraints économiquement de travailler à 80%.
Elle permettait aussi aux enfants de profiter une partie du mercredi des services municipaux de la Maison pour tous, d’Interval, de la piscine et du conservatoire et aux associations sportives et culturelles de maintenir un certain niveau d’activité. Dans la future organisation, les enfants fréquentant l’ALSH le mercredi ne pourront pas effectuer d’activités extra-scolaires le mercredi. Une telle option constitue un facteur d’accroissement des inégalités que la FCPE ne saurait cautionner.
Au passage, il faut aussi souligner la disparition de l’English Club, supprimé en raison des contraintes d’un accueil sur une seule demi-journée, mais qu’il n’est semble-t-il pas envisagé de rouvrir pour la journée du mercredi, comme auparavant. La Ville invoque le coût et la difficulté de recrutement des animateurs, mais il nous semble que le tissu associatif offre des possibilités à cet égard qu’elle a bien trop vite écartées.
Cette suppression constitue également une perte d’acquis importante pour les parents qui ont désormais une organisation arrêtée sur 4,5 jours et leur impose un nouveau bouleversement 3 ans après le précédent qui serait bien moindre en cas d’accueil sur une demi-journée.
Par ailleurs, les contraintes de Vigipirate à nouveau mises en avant pour justifier une grande amplitude d’accueil semblent tout à fait excessives, puisque l’organisation actuelle sur 4,5 jours validée au regard des contraintes de ce même plan Vigipirate commande des sorties à 11h45, puis à 13h30 et enfin à partir de 17h.
Enfin, cette proposition accroît les disparités territoriales. Vincennes semble s’orienter vers un maintien de la semaine de 4,5 jours (alors qu’un accueil pour une demi-journée serait proposé le mercredi) et Paris ne songe pas à modifier son organisation actuelle.
Pour l’ensemble de ces raisons, la FCPE vote majoritairement en faveur du maintien de l’organisation actuelle.
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